Stephen O’Connell
A propos de l’œuvre
Nous ne sommes pas les propriétaires du temps que nous passons ici, nous ne sommes que des locataires, l’« ELEPHANT » qui décide quand il veut vivre et occuper notre espace et ce n’est pas lui qui déménage.
ELEPHANT est composé de deux parties. La première est une série de courts métrages qui présentent au public l’histoire de chacun des sept personnages de la pièce. Diffusés dans les semaines précédant la représentation en direct, ces courts métrages numériques permettent au public d’entrer dans l’histoire et dans le monde, avant d’arriver pour l’événement en personne.
La deuxième partie est l’expérience du dîner en personne, qui comporte un volet de diffusion en direct. Les spectateurs peuvent choisir entre deux modes de participation. Ils peuvent se connecter à distance depuis chez eux ou participer en personne en tant qu’invités actifs au dîner.
ELEPHANT s’écarte de la norme des livestreams habituels, car ce n’est pas un événement théâtral qui est filmé, mais plutôt un tournage de film qui est habité de façon dramatique. Notre décor est un grand studio où trois caméras distinctes sont installées : dans la cuisine où un vrai dîner est préparé, dans un salon bondé et à une table de dîner entourée d’invités. Toutes les caméras peuvent se déplacer et sont commandées de manière centralisée par une carte Atemmini-pro. L’action est chorégraphiée de telle sorte que l’histoire qui se déroule est filmée en temps réel. Les artistes passent de leur rôle d’interprète à celui de caméraman.
Comme le révèle la série d’accompagnement numérique, chaque personnage d’ELEPHANT se rend au dîner en affrontant de sérieux défis dans sa vie, son « ELEPHANT ». Certains de ces défis comprennent la maladie, le racisme et la toxicomanie, ainsi que les défis quotidiens auxquels de nombreuses femmes sont confrontées aujourd’hui. Ces défis comprennent les dilemmes liés à l’accession à la propriété, à la maternité et à la solitude.
Lorsque les spectateurs achèteront des billets pour l’événement, ils auront le choix d’y assister en personne ou de le visionner depuis leur domicile. Les personnes présentes en direct auront la possibilité de visionner la version filmée de l’expérience (à laquelle elles ont participé) grâce à un accès de visionnage à la demande après l’événement.
Le projet est dans sa phase finale de développement. Nous avons passé un an à définir la forme et le contenu de l’œuvre ; le point culminant de cette année d’exploration a été la série web diffusée entre avril et juillet 2021, qui s’est terminée par un atelier d’une semaine en août 2021.
Pour cette prochaine étape, nous ferons appel à deux nouveaux artistes de théâtre de Toronto. Deanna Choi, conceptrice du son, Laura Warren, conceptrice de la vidéo, et Erum Khan, auteur et interprète.
Pour le partage avec Montréal, j’espère inclure les collaborateurs montréalais Tony Chong, Carol Prieur et Sabrina Reeves, ainsi que la créatrice et performeuse Lucy Simic, basée à Brooklyn.
A propos de l’artiste
Stephen O’Connell est titulaire d’une licence en danse moderne de l’université Rutgers et d’une maîtrise en art interdisciplinaire de l’université Simon Fraser. De 1990 à 1997, il a été codirecteur artistique du Radix Theatre à Vancouver, un collectif de performance interdisciplinaire spécifique au site.
Il a collaboré à des films expérimentaux qui ont été projetés au Vancouver International Film Festival, à l’American Dance Festival et au Moving Pictures Festival de Toronto.
Il a été le fondateur et le codirecteur artistique de FREE FALL, un festival bisannuel de performances nouvelles et interdisciplinaires à Toronto, au Canada. Il est l’un des principaux membres du collectif de performances bluemouth, basé à Brooklyn et à Toronto, et est actuellement chargé de cours à temps partiel en danse à l’université Rutgers, à la Mason Gross School for the Arts.